À première vue, le mobilier d’atelier a peu évolué depuis l’invention de l’armoire métallique lors de la Révolution Industrielle, notamment pour ses propriétés anti-feu. En réalité, le secteur innove sans cesse, au bénéfice des entreprises et surtout des opérateurs. Voici quelques inventions qui arrivent ou vont arriver à l’atelier.
1- Les serrures électroniques
Déjà répandu à l’échelle de l’armoire, le contrôle d’accès numérique va s’étendre (ou plutôt se localiser) aux tiroirs, voire aux casiers insérés dans les tiroirs. Il s’agit de limiter l’accès à des pièces ou objets à forte valeur, ou dont la manipulation est réglementée par exemple. L’ouverture peut être réalisée par un code, un badge, un smartphone, et bientôt par biométrie (empreinte digitale, visage, voix…), et bien sûr être soumise à des horaires ou événements.
2- Les meubles connectés
L’implantation de capteurs directement dans le mobilier et/ou ses accessoires offre de belles perspectives en matière d’ergonomie et de Lean Management :
– Capteurs de poids pour alerte de surcharge.
– Bacs avec mesure automatique du stock.
– Éclairages asservis à la luminosité ambiante.
– Réglages personnalisés des postes de montage par reconnaissance de l’opérateur qui pourra les affiner par commande vocale.
– Et pourquoi pas demain, des meubles capables de donner des indications haptiques sur le plan de travail pour les travaux fins : des vibrations ou micro-secousses donnent à l’opérateur des informations sur sa tâche ne pouvant être ressenties par les sens humains (guidage, force appliquée, imminence d’un événement…)
3- Les distributeurs d’outils ou d’EPI
Déjà utilisés dans l’industrie nucléaire, ces armoires « intelligentes » ne donnent accès qu’aux outils nécessaires aux activités prévues dans le planning, et au bon technicien. Le système repose sur des « tags » RFID, placés sur chaque outil, qui permettent aussi leur géolocalisation dans l’entreprise. L’inventaire de l’armoire est bien sûr instantané.
4- Les rangements mousses sur-mesure
Pilier de la méthode 5S, l’adage « Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place » se concrétise souvent par l’usage de mousses de calage dans les tiroirs. L’adaptation des pains de mousse aux outils s’effectuait jusqu’alors à l’aide de couteaux spécifiques. Grâce au numérique, il suffit désormais d’un smartphone pour commander des mousses découpées au laser. Encore cher, mais pratique.
5- Les vêtements de travail posturaux
Plusieurs start-ups ont créé ces dernières années des vêtements (principalement des t-shirts et brassières) correcteurs de postures. Leur principe ? Des bandages adhésifs ou des bandes élastiques stimulent certains groupes musculaires, et rendent les mauvaises postures légèrement inconfortables. D’autres jeunes pousses ont opté pour des capteurs de posture, transmettant une vibration dès qu’une mauvaise attitude est détectée. Nul doute que ces appareils ont toute leur place à l’atelier !
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