Hygiène et sécurité au travail : les étapes pour choisir ses équipements
Comment se déroule une démarche d’amélioration de l’hygiène et de la sécurité en milieu professionnel conduisant à l’achat d’équipements de travail ?
S’interroger sur les risques liés à l’environnement de travail
Les premiers éléments à prendre en compte sont ceux qui ont trait à l’entreprise et au secteur dans lequel elle évolue :
· L’effectif actuel de l’entreprise ;
· Les métiers exercés ;
· Les évolutions prévues (embauches, changement de locaux, nouveau matériel…) ;
· Les risques spécifiques associés au type d’industrie de l’entreprise.
Il s’agit d’identifier la nature des risques professionnels de manière précise en fonction des spécificités de l’entreprise et d’anticiper les risques futurs.
Faire un état des lieux de la politique de sécurité en place
Évaluer les risques liés à la sécurité et à la santé commence par une analyse d’indicateurs tels que le taux d’accidents du travail et leur gravité ou les maladies professionnelles recensées. Des facteurs tels que le taux d’absentéisme et le turnover fournissent des informations sur la santé des travailleurs. Pour mesurer au mieux ce point, les salariés sont interrogés sur leur perception de la sécurité au travail dans l’entreprise et les améliorations à apporter à leurs conditions de travail. Cette évaluation doit porter sur la santé physique comme mentale et s’intéresser autant à la qualité des équipements de sécurité qu’à l’adéquation des rythmes de travail.
Mettre en place un plan d’action de sécurité en entreprise
Le plan pratique d’hygiène et de sécurité au travail commence par des mesures de prévention des risques. Cela passe par la sensibilisation des équipes à ces risques ainsi qu’aux règles d’hygiène. La première formation est délivrée peu après la signature du contrat de travail du salarié. Cela se poursuit ensuite tout au long de son parcours professionnel.
Vient enfin le moment du choix et de la mise en place des équipements de sécurité.
Quelles sont les grandes règles d’hygiène et de sécurité au travail ?
La législation européenne encadre l’hygiène et la sécurité au travail dès les années 1960, avec l’article 3 de la Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe de 19651. Plusieurs textes successifs ont ensuite permis de garantir le droit au respect des règles de sécurité et d’hygiène pour les travailleurs.
Cette législation a défini de grandes règles et obligations dans le domaine de la santé au travail. La principale est que l’employeur est responsable au regard du droit de la prévention des risques auxquels sont exposés les salariés. C’est à lui que revient la charge d’évaluer et de prévenir les risques.
Les équipes doivent, quant à elles, être correctement formées pour prévenir les accidents et les maladies professionnelles. Elles sont aussi tenues de respecter les règles d’hygiène et d’utiliser les équipements recommandés à leur poste de travail. De nombreuses directives contraignantes ont été transposées dans la législation des pays membres.
En ce qui concerne l’hygiène, les obligations pèsent aussi sur l’employeur. Il s’assure que les espaces partagés sont nettoyés régulièrement afin d’éviter la transmission d’agents pathogènes. Il veille aussi à ce que les règles liées à la manipulation de produits chimiques soient connues et respectées.
Les types d’équipements d’hygiène et de sécurité au travail
Pour garantir aux collaborateurs un environnement de travail sain et sûr, l’entreprise se doit de mettre à leur disposition des équipements d’hygiène et de sécurité adaptés à leur situation et à leurs missions quotidiennes.
Les équipements de protection collective (EPC)
Lorsqu’un risque identifié ne peut être évité, des EPC, équipements de protection collective, sont installés. Il s’agit, par exemple, de garde-corps, de systèmes d’aspiration de l’air, de revêtements de sol antidérapants… Du côté de la signalétique, celle-ci a pour but de rappeler les principes généraux de sécurité et de signaler tout risque à proximité en matière d’hygiène ou de sécurité. Les EPC et la signalétique protègent les travailleurs ainsi que les éventuels visiteurs (prestataires extérieurs, inspecteurs, clients…).
Les équipements de protection individuelle (EPI)
Si ces premières mesures de prévention ne suffisent pas à supprimer le risque, des EPI, équipement de protection individuelle, sont mis à disposition. Il s’agit de casques, visières, gants, lunettes… Les EPI sont régis par des normes et classés en trois catégories selon le niveau de risque :
· La première catégorie protège les salariés contre les risques mineurs (blessures superficielles). Les gants de manutention, par exemple, appartiennent à cette catégorie.
· La deuxième catégorie offre une protection contre les risques graves (blessures non-irréversibles). Les chaussures de sécurité sont un exemple d’EPI de cette catégorie.
· La troisième catégorie concerne les risques majeurs de lésions irréversibles, voire mortelles. On y retrouve notamment le harnais anti-chute.
Les EPI doivent aussi être confortables pour ne pas gêner le salarié dans son travail.
Les équipements ergonomiques
Une autre catégorie essentielle pour assurer de bonnes conditions de travail aux salariés est la prise en compte de l’ergonomie dans la conception des postes de travail. Les équipements ergonomiques améliorent la posture des opérateurs lorsqu’ils accomplissent leurs diverses missions, réduisant ainsi les risques de maladies professionnelles, notamment les troubles musculo-squelettiques (TMS).
Les équipements pour l’entretien des locaux
En ce qui concerne la propreté du lieu de travail, il s’agit de choisir les produits d’hygiène et de nettoyage, ainsi que le matériel d’entretien et de collecte des déchets appropriés. Ces équipements d’hygiène doivent garantir l’hygiène des locaux et des personnes (du chariot de nettoyage au gel hydroalcoolique). Des locaux propres contribuent à la prévention en matière de santé en offrant aux salariés un environnement de travail sain et sûr.