Comment anticiper les métiers de demain ?
L’anticipation des besoins futurs des entreprises en termes de ressources humaines est un exercice fondamental pour accompagner les mutations du monde du travail. Mieux les entreprises comprennent les prochaines évolutions, plus elles seront capables de s’armer pour faire face à ces changements. Depuis une dizaine d’années, avec le développement du numérique, de nombreux emplois se sont créés, obligeant certaines entreprises à repenser complètement leur fonctionnement. Embauches, licenciements, plans de formations… les conséquences de ces bouleversements peuvent être relativement importantes. De plus, elles représentent un investissement sur les plans financier, humain et parfois matériel.
Établir des projections sur les futurs métiers nécessite de prendre en compte la situation démographique actuelle et les tendances en matière d’emploi. En étudiant les besoins actuels des entreprises, certains instituts de recherche sont en mesure de prévoir les futures créations d’emploi et les disparitions de postes. De nouvelles formations voient le jour chaque année et de nombreux départs en retraite ne sont pas remplacés, ce qui témoigne d’une modification des attentes et des besoins du monde professionnel. Les métiers d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier et ceux de demain seront encore bien différents. Même s’il est difficile de prévoir précisément les noms des nouveaux métiers, certaines tendances se dessinent très distinctement.
Faire face aux nouveaux besoins des entreprises
La GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) est une démarche permettant de mieux appréhender les évolutions en termes d’emplois et de compétences dans le monde du travail. La GPEC peut être réalisée à l’échelle de l’entreprise, de la branche professionnelle ou même à l’échelle du territoire dans certains cas.
Cette démarche présente des avantages divers :
- Diminuer les difficultés liées au recrutement ;
- Résoudre des problèmes de sureffectif ;
- Adapter les programmes de formation ;
- Permettre la montée en compétences des salariés ;
- Accompagner le changement en entreprise ;
- Favoriser l’implication et l’épanouissement des salariés ;
- Réduire les coûts liés à d’éventuels déséquilibres ;
- Résoudre des problèmes de pyramide des âges.
L’apparition de nouveaux métiers peut créer des dysfonctionnements en entreprise, mais le but de la GPEC est d’anticiper les évolutions pour éviter ce phénomène.
À l’échelle mondiale, le numérique bouleverse le marché de l’emploi et présente des perspectives de plus en plus importantes. C’est pourquoi la Commission européenne a pour objectif de promouvoir des projets et des stratégies visant à améliorer le niveau des compétences numériques des salariés en Europe.
L’apparition de technologies telles que la robotique, l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle promet de révolutionner le monde du travail. De nouveaux profils devraient apparaître et de nouvelles formations se développeront à destination des futurs génies de demain.
L’intelligence artificielle devrait représenter un palier important dans la transformation du monde du travail et constitue actuellement une véritable révolution en matière d’innovation. Des technologies comme les assistants vocaux à l’image de Siri et Alexa ou encore les véhicules autonomes témoignent d’un changement majeur dans le monde du numérique. Une étude menée par l’entreprise Servion Global Solutions prévoit que l’intelligence artificielle sera responsable de 95 % des interactions avec les consommateurs d’ici 2025.
Quels seront les métiers de demain ?
Les innovations technologiques seront accompagnées par l’émergence de nouveaux profils et de nouveaux services au sein des entreprises. Voici quelques exemples de nouveaux métiers qui devraient se généraliser en entreprise d’ici 2030.
Le data analyst
Le data analyst est chargé d’identifier des insights consommateurs à partir d’une grande quantité de données collectées. Il récolte donc les données issues de sources diverses afin de les condenser et de les étudier dans le but de construire des profils d’utilisateurs. Le data analyst aide les entreprises à mieux comprendre leurs clients et leurs prospects afin d’adapter leur proposition de valeur, leur ciblage et leur communication.
Le psydesigner
Le psydesigner combine les compétences professionnelles d’un psychologue et celles d’un ingénieur. Ses missions résideront principalement dans le fait d’étudier les assistants virtuels robots afin de les rendre humains dans leur manière de réfléchir et d’interagir.
L’éthicien
Le développement de l’intelligence artificielle engendre de nouveaux freins et de nouveaux obstacles pour les entreprises qui ont déjà franchi le pas. Les algorithmes évoluent et nécessitent une adaptation régulière pour mieux fonctionner en société sans devenir néfastes pour l’être humain. Par exemple, les robots sont de plus en plus présents dans les entrepôts : le rôle de l’éthicien est donc de les optimiser afin de veiller à ce qu’ils conservent un impact positif.
En définitive, le monde du travail de demain est déjà en pleine évolution. Les métiers des futures générations ne seront pas les mêmes qu’aujourd’hui, au même titre que leurs domaines d’application risquent d’évoluer considérablement. Si le secteur numérique a déjà engendré une première vague de nouveaux métiers depuis une dizaine d’années, une deuxième vague est attendue et devrait chambouler les pratiques actuelles des entreprises.
Anticiper les besoins des entreprises et l’évolution de ces derniers permettra de se préparer à l’avenir en proposant des plans de formation, des évolutions de carrière et des montées en compétences aux salariés d’aujourd’hui.