1 – Fédérer les équipes autour du développement durable
Impossible d’atteindre ses objectifs de développement durable (ODD) sans l’adhésion des équipes. Pour les persuader de la réelle plus-value à en faire une priorité, il faut en être convaincu soi-même. N’hésitez donc pas à vous former sur les pratiques d’approvisionnement durable efficaces et à consulter régulièrement des sites spécialisés.
L’étape suivante consiste à insuffler cet esprit éco-responsable aux collaborateurs. L’utilisation de techniques de team building RSE est un excellent moyen de les impliquer. Ainsi, grâce à un plan d’action en adéquation avec le discours de l’entreprise, il est plus facile d’obtenir un engagement collectif.
Chaque collaborateur de l’entreprise est acteur de la chaîne d’approvisionnement durable, de l’achat de nouveaux produits ou services à la réduction des déchets. Pour les sensibiliser à l’impact positif d’un approvisionnement durable de qualité, il faut prendre le temps de les former et de leur expliquer les rouages de la gestion des achats. Ils doivent connaître les bénéfices environnementaux, sociaux et économiques d’un tel pilotage. En étant au fait de l’ensemble des enjeux, ils se sentiront plus impliqués et motivés à agir à leur niveau. Cette étape est essentielle, car elle bâtit une chaîne d’approvisionnement durable sur des bases solides.
2 – Concrétiser la stratégie d’approvisionnement durable
Nommer des référents en développement durable permet de diffuser la stratégie de l’entreprise auprès des équipes et des fournisseurs. Pour coordonner les actions à chaque niveau de la chaîne d’approvisionnement, il peut être pertinent de créer un pôle dédié. Les membres de ce pôle suivront de près l’impact environnemental des pratiques de l’entreprise et les pistes d’amélioration pour réduire le coût de la Green Supply Chain. Identifier précisément le rôle de chacun sécurise la chaîne d’approvisionnement durable tout en augmentant la rentabilité.
Pour atteindre les objectifs du plan de gestion, il convient de mettre en place des procédures adaptées. Celles-ci seront d’autant plus efficaces si elles sont conçues en partenariat avec des experts en développement durable. Cela permettra en effet de tracer une ligne conductrice qui aboutira à l’adoption de pratiques responsables à chaque niveau de la Supply Chain.
Cette étape nécessite que les collaborateurs et fournisseurs comprennent l’impact de ces directives sur la chaîne d’approvisionnement durable. Alors, ils veilleront au fil du temps au respect de ces solutions éco-responsables.
3 – Faire des fournisseurs des éco-partenaires
Les achats responsables ont transformé les relations de l’entreprise avec ses fournisseurs. Une valeur commune lie ces deux entités : le déploiement de leur politique RSE. Dans ce cadre, la norme internationale ISO 20400 a été créée pour répondre à deux enjeux :
- Certifier la mise en œuvre d’une stratégie d’achats responsables ;
- Associer les fournisseurs de rang 1 à cette démarche.
L’objectif est de renforcer les performances sociales, éthiques et environnementales de toutes les parties. Les critères du prix et de la délivrabilité du produit ou du service ne sont plus suffisants. Désormais, il faut aussi prendre en compte le coût de son cycle de vie et son empreinte carbone. Il devient alors important de sélectionner avec soin ses fournisseurs pour assurer la fiabilité de sa chaîne d’approvisionnement durable. Voici quelques astuces à appliquer pour établir un partenariat durable :
- Choisir des fournisseurs partageant les mêmes valeurs que l’entreprise ;
- Exprimer clairement ses attentes lors de la définition des termes du contrat ;
- Élaborer et suivre un plan d’action commun ;
- Organiser ensemble des ateliers et des campagnes de sensibilisation.
Une bonne communication dès l’appel d’offres est gage de confiance et de crédibilité. De plus, les fournisseurs seront plus enclins à s’impliquer dans une démarche RSE s’ils constatent que les donneurs d’ordre adoptent une posture d’exemplarité tout au long du partenariat.
4 – Anticiper sa gestion éco-responsable sans se tromper
Dans les grandes entreprises, la planification de bout en bout de la Supply Chain rend les opérations plus efficaces et durables. Programmer minutieusement chaque étape permet de repérer les éventuelles failles dans la chaîne. Les risques internes (informatique, ressources humaines, gestion de projet…) sont les plus faciles à identifier. En revanche, il est plus compliqué d’anticiper le risque fournisseur. Afin de sécuriser sa chaîne d’approvisionnement durable, il faut veiller au respect de la politique RSE chez ses fournisseurs.
L’utilisation de technologies numériques modernes offre une visibilité en temps réel malgré la complexité de la chaîne d’approvisionnement durable. Modéliser son processus de gestion grâce à l’intelligence artificielle (IA) est un levier de performance incontournable pour augmenter la résilience de sa Supply Chain. Ainsi, il est possible de réduire l’impact environnemental lors de la production, du transport et du stockage des marchandises. De même, la géolocalisation permet d’optimiser l’itinéraire emprunté par les camions et, ainsi, de réduire les émissions de CO2. Les logiciels WMS, les puces RFID ou encore la 5G participent eux aussi à l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement.
Toutes ces solutions digitales sont autant d’outils utiles pour mettre en place une économie circulaire durable.
5 – Développer sa politique durable
L’intégration de KPIs (Key Performance Indicators) spécifiques et mesurables aide l’entreprise à suivre ses performances en matière de développement durable. Par exemple, la norme ISO 14031 comprend ces trois indicateurs :
- Les Indicateurs de Condition Environnementale (ICE) ;
- Les Indicateurs de Performance de Management (IPM) ;
- Les Indicateurs de Performance Opérationnels (IPO).
Ces indicateurs de performance permettent de discerner les pratiques efficaces et celles qui le sont moins. Les tableaux de bord des fournisseurs peuvent s’avérer utiles pour compléter ses données. Grâce à eux, l’entreprise peut affiner sa stratégie et sécuriser sa Green Supply Chain.
Une identification périodique des risques qui pèsent sur la chaîne d’approvisionnement durable doit être mise en place. Selon leur criticité, des actions précises doivent être menées pour contrer les défaillances détectées. Grâce à ce suivi, l’entreprise est à même de surveiller l’apparition de nouveaux risques et, ainsi, de conserver un niveau de performance optimal. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, la Green Supply Chain doit aussi être prête à s’adapter en cas de pénuries de ressources. Favoriser les circuits courts et recycler ses produits réduisent le risque de pénuries. De plus, préparer un plan de pilotage équilibré permet de mieux faire face à ces situations exceptionnelles.
Vous l’aurez compris, sécuriser la chaîne d’approvisionnement durable est un travail d’équipe. Outre les aspects techniques, il est essentiel d’obtenir l’adhésion des collaborateurs et des fournisseurs. L’amélioration des performances en matière environnementale, sociale et éthique doit être la priorité de chaque acteur de la chaîne. Sécuriser la Green Supply Chain apporte un avantage concurrentiel aux entreprises.