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Optimisez votre gestion des stocks face aux enjeux de demain

Général

Pour beaucoup d’entreprises, la gestion des stocks est un processus à la fois critique et source d’opportunités. Les deux principales menaces liées à la gestion des stocks sont les ruptures, qui entachent l’image de l’entreprise, et le «sur-stockage», qui entraîne un risque d’obsolescence des marchandises. Pour mener à bien leur mission, les responsables d’entrepôt disposent de méthodes de gestion permettant d’agir à plusieurs niveaux, de la supply chain1 à la gestion d’entrepôt. Dans cet article, découvrez les différentes méthodes d’optimisation de gestion des stocks, de l’état des lieux de la stratégie en place à l’intégration des nouvelles technologies pour faire face aux enjeux de demain. 

Quelles sont les questions fondamentales de la gestion de stocks ? 

Graham Stevens, consultant senior du cabinet d’audit et de conseil KPMG (anciennement Peat Marwick McLintock), résume les enjeux fondamentaux de la gestion des stocks ainsi : « L’objectif de la gestion de la chaîne d’approvisionnement est de synchroniser les exigences du client avec le flux de matériaux en provenance des fournisseurs afin d’établir un équilibre entre ce qui est souvent considéré comme des objectifs contradictoires, à savoir un service client élevé, une gestion des stocks réduite et un coût unitaire faible. ». 

Revoir son système de gestion du stock de matières premières et de produits finis nécessite tout d’abord de dresser un état des lieux de l’organisation en place. Le responsable doit s’interroger sur la pertinence des indicateurs de gestion des stocks (taux de rotation des stocks, de couverture, de disponibilité, satisfaction client). Sont-ils suffisants ? Peuvent-ils être améliorés ?  

Une autre catégorie d’indicateurs permet d’évaluer la performance du réapprovisionnement. Ceux-ci doivent être choisis et utilisés en adéquation avec les objectifs de l’entreprise. Les principaux indicateurs de réapprovisionnement sont : 

  • Le nombre de fournisseurs ; 
  • Le taux de disponibilité et les délais de livraison des fournisseurs ; 
  • Le taux de conformité des commandes ; 
  • Le nombre de commandes traitées électroniquement. 

La question de l’adéquation des installations et rayonnages industriels est aussi essentielle. Les équipements influent sur l’efficacité des collaborateurs en favorisant la mise en place de méthodes d’amélioration continue, comme la méthodologie 5S. Le Lean Logistics, issu du Lean Management2, est de plus en plus utilisé dans les entreprises pour engager les équipes dans la résolution des problèmes du quotidien et minimiser le temps consacré aux tâches à faible valeur ajoutée.  

L’entrepôt a aussi besoin d’être capable de s’adapter à des changements. « L’agilité des structures logistiques doit notamment permettre de modifier l’organisation des entrepôts en un temps record », explique le directeur de la chaîne d’approvisionnement du Groupe Manutan. 

Un autre point à interroger est l’efficacité du logiciel de gestion des stocks utilisé, le Warehouse Management System3 (WMS). Il doit offrir une visibilité en temps réel des niveaux de stock, des biens en cours d’acheminement et des commandes. Il doit donner accès à un historique des flux, indiquer la valeur des stocks en temps réel. Il doit aussi intégrer les indicateurs de gestion des stocks pour produire des tableaux de bord. 

Quels sont les différents types de gestion des stocks ? 

Le réapprovisionnement calendaire repose sur des commandes de marchandises à date fixe, définie à l’avance. Cette méthode présente l’avantage d’être très simple à gérer, ce qui réduit les coûts administratifs. Elle permet de bénéficier de tarifs avantageux en cas d’achats en gros. Elle est cependant peu résiliente : si la demande des clients change brutalement, l’entreprise et le fournisseur peuvent avoir du mal à s’adapter.  

La méthode de gestion « juste à temps » consiste à ajuster son stock de marchandises en fonction de la demande des clients. Ainsi, les produits sont commandés en quantité fixe chez le fournisseur, mais à date variable, quand le niveau de stock atteint un stade critique. Cette approche, très adaptée aux ventes irrégulières, évite le sur-stockage et permet de limiter les coûts liés au stockage. 

La technique du point de commande se rapproche de la méthode de réapprovisionnement précédente. La différence réside dans le fait qu’avec le juste à temps, on définit le volume de stock critique (qui déclenche la commande) en fonction de la demande, donc des tendances du marché. Avec le point de commande, le niveau de stock considéré comme critique est fixe. 

Selon la méthode du recomplètement périodique, le stock est complété, en passant commande automatiquement auprès du fournisseur, tant qu’un seuil maximum de stock n’est pas atteint. Cela permet de garantir un stock de sécurité pour limiter les risques de ruptures de stock de produits finis. Lorsque le stock de matières premières est insuffisant pour le processus de fabrication, c’est un arrêt de la production qui peut se produire. 

Le dropshipping est particulièrement adapté au e-commerce. Le stockage et la livraison des marchandises sont pris en charge par les fournisseurs. Les entreprises qui pratiquent le dropshipping gagnent du temps et optimisent leur chiffre d’affaires en supprimant les coûts de stockage et d’expédition. De plus, puisque la commande du produit est passée quand la vente est faite, le fonds de roulement reste positif. Les entreprises peuvent ainsi proposer de très nombreuses références. En revanche, l’un des prérequis pour assurer le succès d’un projet de dropshipping en amont de la création d’entreprise est le choix de fournisseurs fiables. 

Découvrez les autres techniques de gestion des stocks, axées sur les sorties de stock et le pilotage des coûts, dans notre livre blanc téléchargeable en fin d’article. 

Comment les nouvelles technologies transforment-elles la gestion des stocks ? 

La digitalisation de la supply chain permet de gérer les stocks d’une manière plus résiliente pour répondre aux enjeux de demain. Les entrepôts logistiques doivent, en effet, poursuivre leur recherche d’efficacité et apprendre à rester compétitifs malgré les variations de la demande et les difficultés de recrutement. 

Les nouvelles technologies associées à l’intelligence artificielle appliquée à la gestion des stocks font naître un entrepôt connecté à l’efficacité inégalée. Chaque flux de transport ou de marchandises peut être anticipé et analysé. Le but est d’améliorer l’activité de la chaîne logistique et de répondre au mieux à la demande des clients. Grâce notamment à l’IoT (Internet of Things4), les commerçants peuvent utiliser de multiples canaux de vente (retraits en magasin, livraisons à domicile, achats en boutique…) tout en gardant une vision globale de la quantité de stocks à gérer. Ils peuvent également anticiper les périodes de pic ou de creux d’activité grâce à l’analyse de données et ainsi optimiser leur stockage. 

Même si les outils d’automatisation constituent un investissement financier initial non négligeable, les bénéfices de la gestion des stocks automatisée sont visibles sur le long terme : 

  • Limitation du risque d’erreurs humaines ; 
  • Vision de la quantité de stock en temps réel ; 
  • Meilleure anticipation des approvisionnements ; 
  • Gestion automatisée de l’activité financière ; 
  • Gain de temps et de ressources. 

 Approfondissez le sujet en téléchargeant notre livre blanc « Gestion des stocks : le guide pour un entrepôt performant ».  

Vous y trouverez des fiches pratiques, un panorama des méthodes de gestion de stock, un focus sur le Lean Logistics et des conseils pour préparer l’entrepôt de demain. 

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