Le travail de demain : à quoi ressemblera-t-il et comment se préparer à ses nouvelles réalités ?

Travail nomade et technologie, que réserve le travail de demain ? 

À l’avenir, le monde du travail laissera la part belle à un mode de travail empreint de flexibilité et d’autonomie pour les collaborateurs. Le télétravail, total (full remote) ou partiel (hybride), est une tendance grandissante de ces dernières années. Il devrait concerner un travailleur européen sur deux d’ici 20252.  

Le travail à distance peut non seulement améliorer les conditions de travail des équipes, mais il permet aussi aux entreprises de faire des économies en location de bureaux. En exerçant à distance, les collaborateurs gagnent en qualité de vie et s’épargnent le temps de trajet vers leur lieu de travail, ils peuvent cependant se sentir isolés en l’absence d’une organisation interne adéquate. D’un point de vue RH, le télétravail augmente les opportunités de recrutement de talents, qui ne se limite plus à une zone géographique restreinte. 

Un autre grand changement sera la digitalisation de l’entreprise, qui englobe à la fois : 

• L’utilisation de l’IA, qui permet l’automatisation de procédures ; 

• La communication interpersonnelle et l’organisation des équipes ; 

• La robotisation, qui dispense les travailleurs de tâches pénibles et dangereuses. 

• Les outils de gestion des coûts, des stocks, etc. 

Ces innovations se retrouvent autant dans les bureaux que dans la logistique, avec l’entrepôt 4.0. Seulement, de nombreuses entreprises doivent encore opérer leur transition digitale, en particulier les PME et ETI, parfois moins avancées dans le domaine. Ces petites entreprises devront former les managers et trouver des solutions pour mener à bien cette transition3 et rester compétitives. 

Ainsi, l’importance de la formation continue ne peut être sous-estimée dans le contexte du travail de demain, les compétences d’aujourd’hui risquant vite de devenir obsolètes. Investir dans la formation des équipes permet de combler la pénurie de compétences, mais aussi de fidéliser les talents en leur offrant des opportunités de développement professionnel. Les entreprises s’assurent enfin que leurs collaborateurs restent à la pointe des dernières innovations et des meilleures pratiques. 

Les compétences, pierre angulaire du travail digitalisé de demain  

Un défi actuel, qui préoccupera encore les entreprises de divers secteurs dans les prochaines années, est la pénurie de compétences pour les métiers de demain. L’évolution technologique et la transformation numérique au travail ont, en effet, une double conséquence : les entreprises peinent à recruter des personnes formées à ces technologies et les travailleurs sont inquiets face à l’automatisation. 

Selon la banque mondiale, le monde du travail évoluant de plus en plus vite, acquérir de nouvelles compétences devient essentiel pour rester compétitif sur le marché du travail. Cela concerne des compétences à la fois techniques et comportementales (aussi appelées savoir-être ou soft skills). 

Une étude sur les effets des technologies digitales sur le travail juge trop alarmistes et parfois infondés les récits des médias présentant l’IA et l’automatisation comme « destructeurs d’emplois ». Selon des données récentes, la technologie devrait certes supprimer des postes, mais aussi en créer de nouveaux. Les entreprises se trouvant obligées d’augmenter constamment leur productivité pour rester compétitives, l’automatisation sera, par ailleurs, une aide indispensable au travail5. 

La QVT et la RSE au centre du travail de demain 

Si l’on sait désormais que le travail à distance est bénéfique pour la productivité et qu’il répond aux attentes des collaborateurs en termes de qualité de vie au travail (QVT), un point est à nuancer cependant. En effet, 52 % des collaborateurs se sentent déconnectés de leurs collègues6. Les entreprises devront donc prendre des mesures pour raviver l’esprit d’équipe et ainsi améliorer la rétention des talents, notamment via l’aménagement des bureaux.  

Chaque zone de travail doit avoir une fonction définie, permettant aux employés de mieux travailler ensemble, mais aussi de sociabiliser. Les espaces de vie en commun sont essentiels pour retisser des liens entre des collaborateurs qui passent une partie de leur temps de travail à distance. Les salariés peuvent utiliser les nouveaux outils technologiques pour faire savoir à leurs collègues leurs jours de présence sur site. 

La politique RSE joue un rôle essentiel pour la santé et le bien-être des collaborateurs tout en permettant de cultiver la marque employeur. Cela passe par l’installation de postes de travail ergonomiques, adaptés aux besoins des salariés. L’ergonomie passe par l’adoption de chaises ajustables, de tapis anti-fatigue, de bureaux assis-debout, d’un nombre d’écrans adapté au type de poste, etc. L’environnement professionnel doit également être protégé des nuisances dans la mesure du possible (niveau sonore, éclairage ou température). 

Enfin, le travail de demain sera inclusif en matière d’égalité femme-homme, d’inclusion des personnes handicapées et de mixité sociale. Globalement, l’entreprise doit veiller à son impact social et environnemental dans tous les aspects de son activité, y compris l’approvisionnement. 

Denis Grivet, directeur qualité et RSE sur groupe HOLDER, dit à ce sujet : « le vrai responsable de la RSE, c’est l’acheteur qui a réussi à basculer d’un approvisionnement en œuf de poules élevées en cage vers des œufs de poules élevées en plein air, c’est le responsable magasin qui a briefé son équipe pour que le tri des déchets se fasse correctement, c’est le pâtissier de la R&D qui a réussi à créer une recette avec moins de matière grasse, moins de sucre ou moins de sel, etc. ». 

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