Couleurs : des consignes de tri « nationales »
Même sans norme, les pouvoirs publics ont publié une recommandation sur les couleurs de bac. Cependant, il peut être efficace de proposer aux collaborateurs des couleurs qu’ils connaissent déjà, à savoir :
- Le gris pour les déchets non recyclables (ordures ménagères, DIB – Déchets Industriels Banals).
- Le vert pour le verre (bien vu le moyen mnémo-technique !).
- Le brun pour les bio-déchets (compostables).
- Le bleu pour le papier/carton.
- Le jaune pour le papier/carton également, mais aussi pour le métal, et/ou le plastique !
La consigne ne dit pas s’il faut jouer sur les nuances de jaune, ou choisir des couleurs proches (Orange ? Rouge ? N’oublions pas que 8 % des hommes et 0,5 % des femmes sont daltoniens) pour distinguer le métal et le plastique dans un point d’apport volontaire 5 flux… Heureusement : une harmonisation nationale est promise pour 2022. Voilà qui devrait mettre un terme à nos hésitations devant une station de tri 5 flux ou lorsque nous changeons de région.
Logos : liberté maximale
Là encore, point de norme. Dans les faits, de nombreux fabricants de poubelles utilisent le ruban de Möbius (voir encadré), décliné à l’envie à l’instar d’une police de caractères : plus ou moins épais, arrondi ou anguleux, mono ou multicolore…
Pour indiquer plus précisément la nature des déchets adaptés à chaque poubelle, vous disposez donc d’une grande liberté dans le choix des logos. Cela peut être l’occasion de les personnaliser en y intégrant les spécificités de votre entreprise ou activité, ou un clin d’œil amusant. Mais vous pouvez aussi tout simplement acheter des stickers/autocollants. Nous déconseillons cependant de négliger l’affichage, ce qui enverrait de manière indirecte un message contre-productif sur l’importance d’une bonne gestion des déchets pour l’entreprise.
La bonne information au bon endroit
Mais où faut-il donc placer les stickers ? La question est moins sotte qu’il n’y paraît. Notez d’abord qu’il est inutile, et même dommageable, de multiplier les logos : trop d’information tue l’information. C’est d’ailleurs l’une des règles de base de l’ergonomie cognitive. Dans le même esprit ergonomique, les indications doivent être adaptées aux situations d’usages : qui en a besoin ? Où ? À quel moment ? Et pourquoi ?
Ainsi, inutile de placarder une affiche explicative détaillée des consignes de tri aux abords du point d’apport volontaire : personne ne la lira car chaque usager est alors en « mission » (il est venu jeter quelque chose), ou ne fait que passer. Une sensibilisation au tri des déchets en entreprise prendra en revanche toute sa valeur dans un kit d’accueil pour les nouveaux salariés, ou sur l’intranet de l’entreprise.
Au moment du choix, l’usager souhaite simplement être guidé, avec simplicité et efficacité, un peu comme un conducteur sur la route. Le logo doit donc être clair, accompagné idéalement d’un seul mot (Plastique, Métal, Bois…). Quant à l’emplacement, il sera choisi en fonction des lieux et habitudes : sur les poubelles elles-mêmes si elles sont déplacées, au mur si au contraire, on souhaite figer les lieux et les habitudes de recyclage en entreprise.
Utilisez la même signalétique partout dans l’entreprise
Probablement la pratique la plus importante en matière de communication sur le tri des déchets : l’information doit être constante et cohérente. Autrement dit, pour instaurer le tri sélectif en entreprise, on doit retrouver les mêmes messages, exprimés de la même manière, en tout lieu et sur tout support, sur le lieu de travail : signalétique, intranet, journal d’entreprise, affichages…
En résumé : Soyez clair, simple, libre dans la forme, et constant.
Et le point vert alors ?
Voici plus de 20 ans que ce logo Point Vert (et ses déclinaisons) est visible sur nos emballages… et nous sommes nombreux à penser naïvement qu’il signifie que l’emballage sur lequel il est apposé est recyclable. Erreur ! Il indique simplement que le fabricant du contenu a payé sa dîme à l’éco-organisme en charge du tri et du recyclage des emballages. Trompeur…
Encore plus ancien (70’s), le Ruban de Möbius (c’est son nom) propose un pas vers le recyclage, mais non garanti. Il indique en effet que l’emballage PEUT techniquement être recyclé et/ou qu’il a été fabriqué à partir de produits recyclés.
Heureusement, en 2015 est apparu Triman, un petit bonhomme qui jette des flèches, et confirme, lui, que votre emballage est bel et bien recyclable. Un allié dans la conquête du tri sélectif ! Mais ne rêvez pas : Triman vous laisse tout de même choisir votre poubelle !