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Dans un contexte d’accélération des flux de commande et de livraison, ainsi que d’augmentation générale des exigences clients, de nombreuses PME sont confrontées à un accroissement de leurs coûts logistiques. Selon l’ASLOG, le coût logistique moyen s’élèverait à 12 % du chiffre d’affaires net. « Ce chiffre est valable quand l’ensemble de la chaîne logistique est maîtrisé, ce qui est rarement le cas » selon Thierry Jouenne, fondateur de Supply Chain Masters ®.
Le coût logistique complet serait en réalité plus proche de 15 %, 20 % voire 25 % ! Parmi les principaux postes de dépense, « figurent le coût de possession de stock (en moyenne 25 % par an de la valeur comptable du stock) et le transport (53 % du coût logistique »). Sans oublier les litiges de livraison et les pénalités clients qui contribuent à la perte de chiffre d’affaires et de points de marge précieux…
Pour progresser, certains acteurs pensent trouver la réponse dans des investissements technologiques (livre blanc), mais est-ce le « bon » levier ? « La performance logistique est complexe à appréhender », explique Thierry Jouenne, « les flux ne s’arrêtent pas aux frontières de l’entrepôt. Elle est la résultante de 4 facteurs clés que sont la fiabilité, l’efficience, la réactivité et le respect de l’environnement dont il faut vérifier l’alignement sur l’ensemble de la chaîne logistique. »
Un audit logistique, préalable à tout plan d’actions
Concrètement, la recherche de gains de performance logistique nécessite prioritairement la réalisation d’un état des lieux précis de sa chaîne logistique, ses forces comme ses faiblesses. « Ce type d’audit est transversal » explique Thierry Jouenne : « il questionne autant les questions de stratégie logistique, d’organisation, de processus, de performance, d’infrastructure de l’information que la RSE globale de l’entreprise (santé des collaborateurs, impact environnemental, contribution à l’économie locale… ) ».
10 à 12 thématiques sont généralement passées en revue, afin de déterminer la maturité logistique de chaque structure. Statistiquement, les PME de 10 à 49 salariés ont une maturité de l’ordre de 1,2, « ce qui reflète une logistique fragmentée, freinée par différents obstacles à lever » précise le fondateur de Supply Chain Master. La maturité moyenne des PME de 50 à 249 salariés s’élève à 1,70 révélant « une supply chain plus mature sur la voie de l’excellence ».
Une fois ce degré de maturité évalué, les entreprises auditées peuvent envisager, et sur des bases solides, différents plans d’action. Certains choix technologiques y trouveront peut-être leur place… En logistique comme dans d’autres secteurs d’activité, les réponses toutes faites sont rarement les plus pertinentes !
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