Vous êtes rassuré en achetant du mobilier tamponné GS ou NF ? Vous avez raison ! Ces meubles passent toute une série de tests en laboratoire. Tapés, chargés, secoués, mouillés, rayés, frottés… rien ne leur est épargné. LE FCBA, seul organisme certificateur français pour NF Mobilier Professionnel et GS (Geprüfte Sicherheit, sécurité éprouvée) nous a ouvert ses portes.
Vérification plus que torture
« Il ne s’agit pas de tout casser pour voir si c’est solide ! prévient Matthieu Thuleau, responsable de la marque NF Mobilier Professionnel au FCBA. On ne cherche pas la limite du produit (par exemple à partir de quelle charge une armoire va s’écrouler), mais à vérifier les dires du fabricant. Sur une étagère annonçant une résistance de 80 kg, nous allons tester 110 % de la charge, soit 88 kg. La démarche consiste à s’approcher au maximum des conditions réelles d’utilisation du mobilier. Il faut cependant tester le produit fini car aucune norme n’impose les moyens de l’atteindre. » Ainsi, un établi sera soumis à 10 cycles de pression latérale de 45 kg, qui représente une forte déformation, rare en condition réelles. Puis à 8 000 cycles de 30 kg, qui correspondent par exemple à la pose un peu sèche d’un équipement lourd sur le plateau. L’établi sera ensuite lâché d’une hauteur d’un centimètre, dix fois… sur chaque côté !
Sûr et costaud
La solidité est donc l’un des principaux critères. « Après la sécurité, corrige Matthieu Thuleau. En fait, de nombreux critères de résistance sont en fait des précurseurs de fiabilité et donc de sécurité. C’est par exemple quand un tiroir devient très difficile à fermer, que l’on se coince les doigts. » Le FCBA ouvre et ferme les tiroirs, remplis s’il vous plaît, au moins 40 000 fois. Et leur fait subir 1 000 poussées latérales (vous savez, quand on tape un tiroir ouvert avec le genou). Même régime pour les sièges qui subissent le test de « dandinement alternatif latéral » (c’est son nom officiel) sur 20 000 cycles de 110 kg, et surtout la simulation d’une personne de 150 kg s’asseyant 120 000 fois ! Soit tout de même 50 fois par jour pendant 10 ans de travail.
Durable et durable
Autre corollaire de la solidité, l’environnement. « Un produit qui dure est un produit qu’on rachète moins. Cela paraît évident, mais c’est le maillon faible qui détermine la durée de vie de l’ensemble. Autrement dit, il serait dommage de jeter une chaise dont seule la mousse est HS. Le cahier des charges de la certification cherche ainsi une cohérence entre ses critères. » explique Matthieu Thuleau. Le FCBA va donc mesurer la stabilité de la couleur des peintures aux UV, leur résistance à l’abrasion, aux rayures, à l’immersion dans l’eau, aux chocs, et même à la corrosion, à l’aide d’une chambre remplie d’un brouillard salin pendant 24 h. Et notre mousse de siège ? Elle subira l’étuve : plusieurs dizaines de cycles de compression/décompression dans une atmosphère chaude et humide. Vieillissement accéléré garanti !
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